PITHIVIERS (45) 02.12.1979
Summary
Observations de nombreux phénomènes lumineux clignotant de couleurs différentes en déplacement en file indienne dans le ciel ; bruit de sifflement entendu : observation probable d'hélicoptères.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé PITHIVIERS (45) 1979 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 02 décembre 1979 vers 18 heures 30, un couple de témoins avec ses enfants se promènent dans Pithiviers. Ils sont intrigués par la présence dans le ciel de très nombreuses lumières de couleurs différentes et clignotantes pour certaines. Ces lumières semblent disposées en triangle. Un bruit de sifflement est perçu. Les PAN semblent stationnaires puis se déplacent dans le ciel en file indienne et sont perdus de vue. Seuls ces deux témoignages seront recueillis en Gendarmerie.
Après réexamen du cas, il s’avère qu’une hypothèse peut expliquer les témoignages (voir le compte rendu d'enquête).
C’est celle du convoi en file indienne d’un groupe d’hélicoptères militaires se rendant sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy. Cela s’appuie sur les points suivants :
- déplacement en « file indienne » en direction de la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy, classique pour un convoi militaire ;
- temps d’arrêt possibles, notés par les témoins ;
- couleurs des lumières observées, vert, rouge et jaune, conforme à la signalisation lumineuse réglementaire des aéronefs (feux de navigation et feux d’atterrissage) ;
- clignotements explicables par la proximité spatiale possible des feux de navigation, fixes, et des feux anti-collision, clignotants et/ou par la géométrie spatiale entre la position des témoins et celle des aéronefs.
D’autres points des témoignages, présentant des éléments un peu plus étranges, ont été relevés et, pour la plupart expliqués :
- présence de lumières bleues ou violettes. Ces lumières ne sont nativement pas présentes dans la signalisation lumineuse obligatoire des aéronefs. Toutefois, ces lumières peuvent prendre une teinte bleutée ou violacée selon les conditions d’observation, voire l’acuité visuelle de l’observateur ;
- forme triangulaire perçue par T1. T2 n’observe pas cette forme et indique plutôt qu’il observe « trois lumières disposées en triangle », ce qui est plus proche de la réalité. En effet, de nuit et sans repères fixes, il est en effet fréquent que les témoins assimilent ces lumières à un objet solide d’une forme délimitée par ces mêmes lumières, alors que rien de factuel ne permet d’affirmer que l’objet observé possède bel et bien cette forme, ni même qu’une forme existe (il pourrait s’agir d’objets ponctuels individuels que rien ne relie). Il s’agit d’une illusion perceptive de forme ;
- bruit perçu : les témoins n’entendent qu’un sifflement. Les conditions d’audition d’un bruit provenant du ciel sont nombreuses et indéterminables 40 ans après : altitude, vent (force et direction), environnement sonore des témoins, audition des témoins… Tout au plus pouvons-nous dire que la seule perception d’un « sifflement » n’est pas impossible, mais reste indémontrable.
La consistance du cas est médiocre avec peu d’éléments concrets disponibles. Nous pouvons en particulier noter l’absence de relevés angulaires (hauteurs sur l’horizon, dimensions des PAN…) et l’enquête succincte des Gendarmes se bornant à refaire l’itinéraire des témoins à pied. Aucun croquis des PAN n’a été effectué par les témoins, et aucune photo ou vidéo n’a pu être réalisée. Ce faible niveau de consistance est néanmoins suffisant pour valider l’hypothèse, eu égard au niveau d’incertitude résultant, également limité, pour cette dernière. Le cas n’est pas loin d’être inexploitable par manque d’information fiable.
Classification en « B » : observation probable d’hélicoptères.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé PITHIVIERS (45) 1979 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 02 décembre 1979 vers 18 heures 30, un couple de témoins avec ses enfants se promènent dans Pithiviers. Ils sont intrigués par la présence dans le ciel de très nombreuses lumières de couleurs différentes et clignotantes pour certaines. Ces lumières semblent disposées en triangle. Un bruit de sifflement est perçu. Les PAN semblent stationnaires puis se déplacent dans le ciel en file indienne et sont perdus de vue. Seuls ces deux témoignages seront recueillis en Gendarmerie.
Après réexamen du cas, il s’avère qu’une hypothèse peut expliquer les témoignages (voir le compte rendu d'enquête).
C’est celle du convoi en file indienne d’un groupe d’hélicoptères militaires se rendant sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy. Cela s’appuie sur les points suivants :
- déplacement en « file indienne » en direction de la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy, classique pour un convoi militaire ;
- temps d’arrêt possibles, notés par les témoins ;
- couleurs des lumières observées, vert, rouge et jaune, conforme à la signalisation lumineuse réglementaire des aéronefs (feux de navigation et feux d’atterrissage) ;
- clignotements explicables par la proximité spatiale possible des feux de navigation, fixes, et des feux anti-collision, clignotants et/ou par la géométrie spatiale entre la position des témoins et celle des aéronefs.
D’autres points des témoignages, présentant des éléments un peu plus étranges, ont été relevés et, pour la plupart expliqués :
- présence de lumières bleues ou violettes. Ces lumières ne sont nativement pas présentes dans la signalisation lumineuse obligatoire des aéronefs. Toutefois, ces lumières peuvent prendre une teinte bleutée ou violacée selon les conditions d’observation, voire l’acuité visuelle de l’observateur ;
- forme triangulaire perçue par T1. T2 n’observe pas cette forme et indique plutôt qu’il observe « trois lumières disposées en triangle », ce qui est plus proche de la réalité. En effet, de nuit et sans repères fixes, il est en effet fréquent que les témoins assimilent ces lumières à un objet solide d’une forme délimitée par ces mêmes lumières, alors que rien de factuel ne permet d’affirmer que l’objet observé possède bel et bien cette forme, ni même qu’une forme existe (il pourrait s’agir d’objets ponctuels individuels que rien ne relie). Il s’agit d’une illusion perceptive de forme ;
- bruit perçu : les témoins n’entendent qu’un sifflement. Les conditions d’audition d’un bruit provenant du ciel sont nombreuses et indéterminables 40 ans après : altitude, vent (force et direction), environnement sonore des témoins, audition des témoins… Tout au plus pouvons-nous dire que la seule perception d’un « sifflement » n’est pas impossible, mais reste indémontrable.
La consistance du cas est médiocre avec peu d’éléments concrets disponibles. Nous pouvons en particulier noter l’absence de relevés angulaires (hauteurs sur l’horizon, dimensions des PAN…) et l’enquête succincte des Gendarmes se bornant à refaire l’itinéraire des témoins à pied. Aucun croquis des PAN n’a été effectué par les témoins, et aucune photo ou vidéo n’a pu être réalisée. Ce faible niveau de consistance est néanmoins suffisant pour valider l’hypothèse, eu égard au niveau d’incertitude résultant, également limité, pour cette dernière. Le cas n’est pas loin d’être inexploitable par manque d’information fiable.
Classification en « B » : observation probable d’hélicoptères.