GERNELLE (08) 17.01.1982
Summary
Longues observations d'un objet très lumineux orangé plein Est à faible hauteur : observations probables de la Lune rousse.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé CHARLEVILLE-MEZIERES (08) 1982 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 17 janvier 1982 à 1h30, deux témoins depuis chez eux observent longuement une boule lumineuse orangée à terre dans un champ et éclairant tout aux alentours. Le phénomène est décrit comme s'élevant du sol laissant une sorte de couche gazeuse colorée. Le lendemain, les témoins se rendent sur le lieu présumé de la présence du PAN mais aucune trace sur le sol gelé et enneigé n'est retrouvée.
Les éléments rapportés par le PV sont de faible précision, et il n'est pas possible 35 ans plus tard de joindre les témoins pour enrichir ou préciser ces éléments.
Néanmoins, avec l’expérience acquise depuis par le GEIPAN, des éléments caractéristiques nous permettent de formuler une hypothèse très probable pour cette observation, à savoir celle de l'observation de la Lune.
- le PAN est stationnaire sur une durée assez longue (ici de l'ordre de 15 minutes).
- la forme décrite : "Une énorme boule orangée, d'une lumière intense".
- la Lune se trouve effectivement dans la direction observée par les témoin et les témoins ne la remarquent pas.
On n'a pas l'adresse exacte du témoin, mais il indique que sa fenêtre donne plein EST et la Lune est effectivement présente à 1h30 en azimut 102° (quasiment plein Est) et à faible hauteur (2,3°) ce qui confère usuellement une couleur rousse ou orange. La faible hauteur peut laisser penser au témoin que "cette boule se trouvait dans les champs à environ 300 mètres, sur une colline. La lumière était tellement intense que je ne voyais pas ce qu'il y avait autour. Cette lumière éclairait tout le pâté de maisons. Pour moi, cette boule se trouvait à terre".
Ce que dit l'autre témoin, T2 est plus conforme à un PAN qui est sur l'horizon et non sur fond de paysage (le doute étant permis par les dires de T1) : "j'ai vu un objet qui se soulevait du sol. Je n'ai pas vu la forme mais j'ai remarqué comme une couche gazeuse de couleur gris-blanc et au centre une couleur orange qui diminuait progressivement. La couleur grise prenait le dessus. Après ce phénomène, l'objet est parti. Nous sommes allés nous coucher."
Le point de départ de la méprise est la non-reconnaissance de la Lune. Cela provient la plupart du temps de la présence de nuages ou brumes qui cachent partiellement la Lune, les déclarations de T2 ci-dessus "(comme une couche gazeuse de couleur gris-blanc et au centre une couleur orange qui diminuait progressivement") indiquent qu'il s'agit très probablement de cela. La couche nuageuse peut laisser apparaître (de manière variable ou non pendant l'observation) la Lune selon un contour de forme quelconque, pour T1 "au moment où il s'éloignait j'ai remarqué qu'il ressemblait à ce que l'on appelle une soucoupe volante) ou de contour flou ou sans contour quand le nuage recouvre mais sans faire écran à la lueur (pour T1 "L'objet étant parti, il restait au sol une sorte de vapeur orangée, cela pendant quelques minutes").
Beaucoup de témoins font part d'un déplacement final du PAN, quelque fois très rapide. Il s'agit de l'illusion de fuite en distance. La réduction d'intensité de la Lune du fait d'un recouvrement plus fort par le nuage est interprété "logiquement" par le témoin comme une fuite en distance du PAN (qui aurait une intensité lumineuse propre constante) et ce d'autant que très souvent la trouée nuageuse sur la Lune se refermant, la taille angulaire du PAN diminue. Ici, T1 ne donne pas explicitement une indication de déplacement angulaire dans le ciel, T1 dit "Elle est partie en direction de SEDAN". Hors vers 1h45 (la durée d'observation n'est pas indiquée mais on peut supposer que le temps que T2 se lève du lit et que ce phénomène étrange soit un minimum observé, il s'est bien écoulé 15 minutes) la Lune est à 105° d'azimut, la direction de Sedan est centrée autour de 128°, il est tout a fait plausible que le témoin ait qualifié la fuite en distance (dans la direction Lune) en l’approximant par la direction Sedan, si peu que le témoin ne connaisse pas parfaitement la direction Sedan (à 20° prés ce qui n'est pas une grosse erreur) ou que le témoin n'ait rien de plus précis pour indiquer à la gendarmerie (de manière commode) la direction de la Lune (le seul repère géographique dans cette direction semble être le village de Fleigneux aussi loin des lieux que Sedan). Par ailleurs, T2 n’indique aucune direction de déplacement final. On note aussi que sur 15 minutes la Lune a pris 3° de hauteur, ce qui est compatible de la déclaration de T2, si ce dernier a observé sur une durée suffisante ( "j'ai vu un objet qui se soulevait du sol") et 3° vers la droite, ce qui peut avoir induit chez T1 une idée de déplacement déjà amorcé vers Sedan dans l’hypothèse aussi que la durée d'observation a été suffisante et que T1 ait fait une distinction entre la direction du PAN et celle de Sedan (le plus probable étant que T1 associe la direction du PAN et celle de Sedan par méconnaissance ou commodité de repère).
Vu tous les éléments qui précédent, l'hypothèse à retenir est celle de la Lune. Il n'est pas possible de l'affirmer totalement parce que n'ayant pas l'adresse exacte des témoins, nous ne pouvons pas confirmer l'absence d'obstacle physique entre la position des témoins et celle de la Lune (bien que sur le plan du relief général, au delà des 100 premiers mètres non vérifiables, aucun obstacle dû au relief ne soit présent). De même bien que le PV indique un ciel dégagé, il n'est pas permis (pas de données météo disponibles) d'assurer l'absence d'un écran total nuageux devant la Lune.
En conséquence le GEIPAN classe le cas en B : observations probable de la Lune rousse.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé CHARLEVILLE-MEZIERES (08) 1982 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 17 janvier 1982 à 1h30, deux témoins depuis chez eux observent longuement une boule lumineuse orangée à terre dans un champ et éclairant tout aux alentours. Le phénomène est décrit comme s'élevant du sol laissant une sorte de couche gazeuse colorée. Le lendemain, les témoins se rendent sur le lieu présumé de la présence du PAN mais aucune trace sur le sol gelé et enneigé n'est retrouvée.
Les éléments rapportés par le PV sont de faible précision, et il n'est pas possible 35 ans plus tard de joindre les témoins pour enrichir ou préciser ces éléments.
Néanmoins, avec l’expérience acquise depuis par le GEIPAN, des éléments caractéristiques nous permettent de formuler une hypothèse très probable pour cette observation, à savoir celle de l'observation de la Lune.
- le PAN est stationnaire sur une durée assez longue (ici de l'ordre de 15 minutes).
- la forme décrite : "Une énorme boule orangée, d'une lumière intense".
- la Lune se trouve effectivement dans la direction observée par les témoin et les témoins ne la remarquent pas.
On n'a pas l'adresse exacte du témoin, mais il indique que sa fenêtre donne plein EST et la Lune est effectivement présente à 1h30 en azimut 102° (quasiment plein Est) et à faible hauteur (2,3°) ce qui confère usuellement une couleur rousse ou orange. La faible hauteur peut laisser penser au témoin que "cette boule se trouvait dans les champs à environ 300 mètres, sur une colline. La lumière était tellement intense que je ne voyais pas ce qu'il y avait autour. Cette lumière éclairait tout le pâté de maisons. Pour moi, cette boule se trouvait à terre".
Ce que dit l'autre témoin, T2 est plus conforme à un PAN qui est sur l'horizon et non sur fond de paysage (le doute étant permis par les dires de T1) : "j'ai vu un objet qui se soulevait du sol. Je n'ai pas vu la forme mais j'ai remarqué comme une couche gazeuse de couleur gris-blanc et au centre une couleur orange qui diminuait progressivement. La couleur grise prenait le dessus. Après ce phénomène, l'objet est parti. Nous sommes allés nous coucher."
Le point de départ de la méprise est la non-reconnaissance de la Lune. Cela provient la plupart du temps de la présence de nuages ou brumes qui cachent partiellement la Lune, les déclarations de T2 ci-dessus "(comme une couche gazeuse de couleur gris-blanc et au centre une couleur orange qui diminuait progressivement") indiquent qu'il s'agit très probablement de cela. La couche nuageuse peut laisser apparaître (de manière variable ou non pendant l'observation) la Lune selon un contour de forme quelconque, pour T1 "au moment où il s'éloignait j'ai remarqué qu'il ressemblait à ce que l'on appelle une soucoupe volante) ou de contour flou ou sans contour quand le nuage recouvre mais sans faire écran à la lueur (pour T1 "L'objet étant parti, il restait au sol une sorte de vapeur orangée, cela pendant quelques minutes").
Beaucoup de témoins font part d'un déplacement final du PAN, quelque fois très rapide. Il s'agit de l'illusion de fuite en distance. La réduction d'intensité de la Lune du fait d'un recouvrement plus fort par le nuage est interprété "logiquement" par le témoin comme une fuite en distance du PAN (qui aurait une intensité lumineuse propre constante) et ce d'autant que très souvent la trouée nuageuse sur la Lune se refermant, la taille angulaire du PAN diminue. Ici, T1 ne donne pas explicitement une indication de déplacement angulaire dans le ciel, T1 dit "Elle est partie en direction de SEDAN". Hors vers 1h45 (la durée d'observation n'est pas indiquée mais on peut supposer que le temps que T2 se lève du lit et que ce phénomène étrange soit un minimum observé, il s'est bien écoulé 15 minutes) la Lune est à 105° d'azimut, la direction de Sedan est centrée autour de 128°, il est tout a fait plausible que le témoin ait qualifié la fuite en distance (dans la direction Lune) en l’approximant par la direction Sedan, si peu que le témoin ne connaisse pas parfaitement la direction Sedan (à 20° prés ce qui n'est pas une grosse erreur) ou que le témoin n'ait rien de plus précis pour indiquer à la gendarmerie (de manière commode) la direction de la Lune (le seul repère géographique dans cette direction semble être le village de Fleigneux aussi loin des lieux que Sedan). Par ailleurs, T2 n’indique aucune direction de déplacement final. On note aussi que sur 15 minutes la Lune a pris 3° de hauteur, ce qui est compatible de la déclaration de T2, si ce dernier a observé sur une durée suffisante ( "j'ai vu un objet qui se soulevait du sol") et 3° vers la droite, ce qui peut avoir induit chez T1 une idée de déplacement déjà amorcé vers Sedan dans l’hypothèse aussi que la durée d'observation a été suffisante et que T1 ait fait une distinction entre la direction du PAN et celle de Sedan (le plus probable étant que T1 associe la direction du PAN et celle de Sedan par méconnaissance ou commodité de repère).
Vu tous les éléments qui précédent, l'hypothèse à retenir est celle de la Lune. Il n'est pas possible de l'affirmer totalement parce que n'ayant pas l'adresse exacte des témoins, nous ne pouvons pas confirmer l'absence d'obstacle physique entre la position des témoins et celle de la Lune (bien que sur le plan du relief général, au delà des 100 premiers mètres non vérifiables, aucun obstacle dû au relief ne soit présent). De même bien que le PV indique un ciel dégagé, il n'est pas permis (pas de données météo disponibles) d'assurer l'absence d'un écran total nuageux devant la Lune.
En conséquence le GEIPAN classe le cas en B : observations probable de la Lune rousse.