ROQUEMAURE (30) 25.12.1993
Summary
Observations à plusieurs heures d'intervalle des évolutions de deux formes circulaires de couleur dans le ciel nocturne : observations très probables de faisceaux de deux skytrackers.
Description
Le GEIPAN continue de publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé ROQUEMAURE (30) 1993 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 25 décembre 1993 à 00h25 un témoin en voiture aperçoit au-dessus du contre canal qui va de ROQUEMAURE (30) au Rhône deux formes circulaires de couleur rouge flamme mais non éblouissantes "décalées en profondeur mais sur la même ligne" immobiles puis en déplacement et partant chacune dans deux directions différentes. Le témoin perd de vue la première et suit la seconde en plus lent déplacement. Il aperçoit une dernière fois cette forme au-dessus de CADEROUSSE (84), sort son caméscope pour la filmer et la perd de vue. Aucun bruit n'est entendu durant l'observation. Ce témoin (T1) se rend le jour même à la brigade de Gendarmerie la plus proche afin d’y être entendu. Les gendarmes se rendent ensuite sur les lieux afin de procéder aux constatations d’usage mais ne relèvent aucun indice de ce phénomène. A noter d'une part, que l'enregistrement de la vidéo sur cassette ne figure pas dans les archives du GEIPAN. D’autre part, les gendarmes retrouveront un second témoin ayant observé, depuis sont véhicule à l'Ile de la Barthelasse à Avignon (84), les évolutions de deux lueurs blanches, mais plus tôt dans la soirée c'est à dire le 24 décembre 1993 vers 19h00. Ce témoin (T2) est entendu à la brigade le 26/01/1994.
L’ensemble des données testimoniales et environnementales permet de valider l’hypothèse de la confusion avec un ensemble de projecteurs utilisés dans un cadre festif (voir le compte rendu d'enquête). Ces projecteurs ont créé sur les nuages bas des taches lumineuses mobiles, que les témoins n’ont pas su ou pu reconnaître comme tel.
Cette conclusion s’appuie sur les éléments suivants :
- les deux PAN sont observés possédant soit une forme définie (circulaire pour T1) soit indéfinissable (lueurs pour T2). Cette différence peut être causée par plusieurs facteurs : il peut s’agir d’un éloignement de T2 aux impacts des faisceaux sur les nuages plus important (nuages plus élevés) et/ou de la nature des nuages eux-mêmes (plus diffus).
Cette forme circulaire observée par T1 est, quoiqu’il en soit, classique des impacts de faisceaux de projecteurs sur des nuages bas.
- La couleur blanche notée par T2 est typique de ces projecteurs. La rouge est plus rare, mais existe bel et bien. L’évolution dans le temps de cette couleur (blanche à 19h00 et rouge à 00h25) s’explique par la possibilité qu’ont certains modèles de skytrackers de permettre l’installation à volonté devant le faisceau de filtres colorés.
- Les mouvements des PAN et l’immobilité des PAN notés par les témoins sont également typiques des systèmes de motorisation automatisés ou de la possibilité de manipulations manuelles de ces skytrackers, qui peuvent bouger en tous sens, indépendamment les uns des autres.
- L’impact sur les nuages, eux-mêmes non visibles, est bien traduit par T1 qui note leur présence en perspective sur une même ligne. Ces nuages, des stratocumulus présents entre 2 et 3 octas sur 8 à une altitude variant entre 1500 m à 19h et 1000 m à 00h25 le lendemain offrent un support idéal pour que l’impact des faisceaux de skytrackers se forme.
- La visibilité, excellente au moment des faits, traduit l’absence de particules fines en suspension dans l’atmosphère basse, empêchant ainsi la formation de faisceaux.
- Aucun bruit n’est évidemment produit par les skytrackers.
- L’emplacement des témoins, entre Orange et Avignon, dans une zone périurbaine d’un rayon maximal de 20 km cadre très bien avec la portée connue des skytrackers. Par ailleurs, les témoins sont eux-mêmes séparés d’une distance d’environ 9 km, ce qui est suffisant pour que les impacts des faisceaux sur les nuages soient visibles depuis leurs positions respectives.
- Enfin, la période d’observation, une nuit de Noël, est tout à fait propice à l’utilisation de tels projecteurs, utilisés dans un cadre festif.
La consistance est médiocre avec un second témoignage très succinct, une enquête rapide des gendarmes et une absence de données angulaires.
Par ailleurs, un document vidéo a été réalisé par T1 mais ne figure pas dans les archives du GEIPAN, bien que remis aux gendarmes par le témoin.
Les animations de laser aujourd’hui facilement reconnaissables n’avaient donné lieu qu’à très peu de méprises et observations de témoins avant 1993 et l’étrangeté qui pouvait être créée n’était pas encore connue du GEIPAN de l’époque.
Il n'est pas possible aujourd’hui de trouver l'origine de cette animation compte tenu du fait que cela remonte à plus de 25 ans et que cette recherche doit se faire dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres du lieu d’observation. Cette absence de trace n’est pas déterminante dans un sens ou dans un autre. Nous disposons d’observations de cette période où l’enquête a permis de retrouver l'animation et met en évidence que les matériels produisant de tels effets étaient vendus aux discothèques en France. (voir le PV de gendarmerie du cas d'observation ILE BOUCHARD (37) 11.12.1993).
La parfaite conformité d’aspect en cohérence avec la situation météorologique relevée, la survenue une nuit de Noël à proximité d’une grande ville, dans une période avec déjà un fort usage des skytrackers en discothèque ou animations sont les éléments nous permettant de retenir cette hypothèse comme très probable.
Le GEIPAN conclut en « A» : observation très probable de faisceaux de deux skytrackers, utilisés en période festive, projetant leur faisceau sur la couche nuageuse en y créant deux taches d’impact.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé ROQUEMAURE (30) 1993 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 25 décembre 1993 à 00h25 un témoin en voiture aperçoit au-dessus du contre canal qui va de ROQUEMAURE (30) au Rhône deux formes circulaires de couleur rouge flamme mais non éblouissantes "décalées en profondeur mais sur la même ligne" immobiles puis en déplacement et partant chacune dans deux directions différentes. Le témoin perd de vue la première et suit la seconde en plus lent déplacement. Il aperçoit une dernière fois cette forme au-dessus de CADEROUSSE (84), sort son caméscope pour la filmer et la perd de vue. Aucun bruit n'est entendu durant l'observation. Ce témoin (T1) se rend le jour même à la brigade de Gendarmerie la plus proche afin d’y être entendu. Les gendarmes se rendent ensuite sur les lieux afin de procéder aux constatations d’usage mais ne relèvent aucun indice de ce phénomène. A noter d'une part, que l'enregistrement de la vidéo sur cassette ne figure pas dans les archives du GEIPAN. D’autre part, les gendarmes retrouveront un second témoin ayant observé, depuis sont véhicule à l'Ile de la Barthelasse à Avignon (84), les évolutions de deux lueurs blanches, mais plus tôt dans la soirée c'est à dire le 24 décembre 1993 vers 19h00. Ce témoin (T2) est entendu à la brigade le 26/01/1994.
L’ensemble des données testimoniales et environnementales permet de valider l’hypothèse de la confusion avec un ensemble de projecteurs utilisés dans un cadre festif (voir le compte rendu d'enquête). Ces projecteurs ont créé sur les nuages bas des taches lumineuses mobiles, que les témoins n’ont pas su ou pu reconnaître comme tel.
Cette conclusion s’appuie sur les éléments suivants :
- les deux PAN sont observés possédant soit une forme définie (circulaire pour T1) soit indéfinissable (lueurs pour T2). Cette différence peut être causée par plusieurs facteurs : il peut s’agir d’un éloignement de T2 aux impacts des faisceaux sur les nuages plus important (nuages plus élevés) et/ou de la nature des nuages eux-mêmes (plus diffus).
Cette forme circulaire observée par T1 est, quoiqu’il en soit, classique des impacts de faisceaux de projecteurs sur des nuages bas.
- La couleur blanche notée par T2 est typique de ces projecteurs. La rouge est plus rare, mais existe bel et bien. L’évolution dans le temps de cette couleur (blanche à 19h00 et rouge à 00h25) s’explique par la possibilité qu’ont certains modèles de skytrackers de permettre l’installation à volonté devant le faisceau de filtres colorés.
- Les mouvements des PAN et l’immobilité des PAN notés par les témoins sont également typiques des systèmes de motorisation automatisés ou de la possibilité de manipulations manuelles de ces skytrackers, qui peuvent bouger en tous sens, indépendamment les uns des autres.
- L’impact sur les nuages, eux-mêmes non visibles, est bien traduit par T1 qui note leur présence en perspective sur une même ligne. Ces nuages, des stratocumulus présents entre 2 et 3 octas sur 8 à une altitude variant entre 1500 m à 19h et 1000 m à 00h25 le lendemain offrent un support idéal pour que l’impact des faisceaux de skytrackers se forme.
- La visibilité, excellente au moment des faits, traduit l’absence de particules fines en suspension dans l’atmosphère basse, empêchant ainsi la formation de faisceaux.
- Aucun bruit n’est évidemment produit par les skytrackers.
- L’emplacement des témoins, entre Orange et Avignon, dans une zone périurbaine d’un rayon maximal de 20 km cadre très bien avec la portée connue des skytrackers. Par ailleurs, les témoins sont eux-mêmes séparés d’une distance d’environ 9 km, ce qui est suffisant pour que les impacts des faisceaux sur les nuages soient visibles depuis leurs positions respectives.
- Enfin, la période d’observation, une nuit de Noël, est tout à fait propice à l’utilisation de tels projecteurs, utilisés dans un cadre festif.
La consistance est médiocre avec un second témoignage très succinct, une enquête rapide des gendarmes et une absence de données angulaires.
Par ailleurs, un document vidéo a été réalisé par T1 mais ne figure pas dans les archives du GEIPAN, bien que remis aux gendarmes par le témoin.
Les animations de laser aujourd’hui facilement reconnaissables n’avaient donné lieu qu’à très peu de méprises et observations de témoins avant 1993 et l’étrangeté qui pouvait être créée n’était pas encore connue du GEIPAN de l’époque.
Il n'est pas possible aujourd’hui de trouver l'origine de cette animation compte tenu du fait que cela remonte à plus de 25 ans et que cette recherche doit se faire dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres du lieu d’observation. Cette absence de trace n’est pas déterminante dans un sens ou dans un autre. Nous disposons d’observations de cette période où l’enquête a permis de retrouver l'animation et met en évidence que les matériels produisant de tels effets étaient vendus aux discothèques en France. (voir le PV de gendarmerie du cas d'observation ILE BOUCHARD (37) 11.12.1993).
La parfaite conformité d’aspect en cohérence avec la situation météorologique relevée, la survenue une nuit de Noël à proximité d’une grande ville, dans une période avec déjà un fort usage des skytrackers en discothèque ou animations sont les éléments nous permettant de retenir cette hypothèse comme très probable.
Le GEIPAN conclut en « A» : observation très probable de faisceaux de deux skytrackers, utilisés en période festive, projetant leur faisceau sur la couche nuageuse en y créant deux taches d’impact.