DOLE (39) 05.08.2020
Summary
Observation d'apparitions successives de 5 boules lumineuses en déplacement à basse altitude dans le ciel nocturne : méprise très probable avec des lanternes thaïlandaises.
Description
Le soir du mercredi 05 août 2020 entre 22h45 et 22h55, le témoin observe successivement en azimut à 358°( vers le Nord), à environ 3° de hauteur, cinq phénomènes lumineux. Tous ont des formes identiques, mêmes luminosités, mêmes tailles, mêmes directions et mêmes trajectoires, mêmes vitesses angulaires. La seule différence est que les phénomènes 3 et 4 se suivent à environ 10° de distance. La trajectoire est rectiligne en direction du Sud-Ouest. La vitesse angulaire est constante à 16,57°/min et devient quasiment nulle. Le témoin constate également des disparitions par intermittence et des variations dans la luminosité comme si les PANs pénétraient dans un nuage ou un brouillard. La disparition des PANs est constatée à 329° d'azimut. Aucun bruit particulier n'est entendu. Le témoin prend une vidéo avec son téléphone portable. Un seul témoignage est recueilli sur ce phénomène.
La consistance du dossier est bonne, les données du témoin sont très précises et la vidéo ajoute une plus-value au témoignage.
Le témoin n’a pas, initialement envisagé un lâcher de lanternes et c’est pourquoi il a contacté le GEIPAN.
Le 19 octobre 2020, le témoin recontacte le GEIPAN. Il nous confirme qu’après avoir visionné des vidéos sur les méprises avec des lanternes, son observation (en particulier l’extinction) correspond exactement à ce phénomène. La trajectoire et la vitesse apparente sont également conformes aux données de vent de ce soir-là.
L’enquête confirme cette deuxième analyse du témoin. L'observation est en effet compatible avec des lanternes thaïlandaises :
- en aspect : points lumineux brillants assez fort, de taille apparente 5’ environ, semblant scintiller légèrement, avec des teintes allant du jaune au rouge/rosé en passant par l’orange. On retrouve là des couleurs et luminosité typiques des lanternes.
- en trajectoire : les PAN se suivent, direction SO, ce qui est typique de lanternes suivant un même flux de vent et correspondant au sens du vent donné par la station météorologique de Tavaux (7km) (voir le document météo).
- en durée et mode de disparition : la durée d'observation (5 minutes) est compatible avec une durée de vol de lanternes, et la disparition de ces dernières est probablement causée par l’extinction des brûleurs qui peut être progressive. Pour un témoin cela peut correspondre à tort avec l’entrée des PAN dans les nuages, alors que ces derniers se situent généralement plus haut que l'altitude maximale de vol des lanternes.
- la vitesse de 16,57°/min qui correspondrait environ à 87km/h a été surestimée par le témoin car il positionnait les PAN à une distance de 5 km environ. Si l’on considère que les PAN étaient vraisemblablement plutôt à quelques centaines de mètres, on trouve une vitesse de l’ordre de 8 à 9km/h, compatible avec la vitesse des lanternes portées par le vent (voir les documents Google earth et sur les calculs de distances et vitesses).
Un lâcher de lanternes n’est pas habituel un soir de semaine. Mais étant donné que l’on est en août, qu’il y a eu une longue période de confinement, il est possible qu’une rencontre familiale festive se soit déroulée un soir de semaine.
La préfecture de Jura ayant notifié qu’entre la période du 24 avril 2020 au 06 octobre 2020, aucun lâcher de lanterne n'était autorisé, le département faisant l'objet d'arrêtés successifs pour sécheresse, si un lâcher de lanternes a été effectué, il l’a été sans autorisation, il n’est donc pas possible de retrouver son origine.
Le GEIPAN classe cette observation en B : méprise très probable avec des lanternes thaïlandaises.
La consistance du dossier est bonne, les données du témoin sont très précises et la vidéo ajoute une plus-value au témoignage.
Le témoin n’a pas, initialement envisagé un lâcher de lanternes et c’est pourquoi il a contacté le GEIPAN.
Le 19 octobre 2020, le témoin recontacte le GEIPAN. Il nous confirme qu’après avoir visionné des vidéos sur les méprises avec des lanternes, son observation (en particulier l’extinction) correspond exactement à ce phénomène. La trajectoire et la vitesse apparente sont également conformes aux données de vent de ce soir-là.
L’enquête confirme cette deuxième analyse du témoin. L'observation est en effet compatible avec des lanternes thaïlandaises :
- en aspect : points lumineux brillants assez fort, de taille apparente 5’ environ, semblant scintiller légèrement, avec des teintes allant du jaune au rouge/rosé en passant par l’orange. On retrouve là des couleurs et luminosité typiques des lanternes.
- en trajectoire : les PAN se suivent, direction SO, ce qui est typique de lanternes suivant un même flux de vent et correspondant au sens du vent donné par la station météorologique de Tavaux (7km) (voir le document météo).
- en durée et mode de disparition : la durée d'observation (5 minutes) est compatible avec une durée de vol de lanternes, et la disparition de ces dernières est probablement causée par l’extinction des brûleurs qui peut être progressive. Pour un témoin cela peut correspondre à tort avec l’entrée des PAN dans les nuages, alors que ces derniers se situent généralement plus haut que l'altitude maximale de vol des lanternes.
- la vitesse de 16,57°/min qui correspondrait environ à 87km/h a été surestimée par le témoin car il positionnait les PAN à une distance de 5 km environ. Si l’on considère que les PAN étaient vraisemblablement plutôt à quelques centaines de mètres, on trouve une vitesse de l’ordre de 8 à 9km/h, compatible avec la vitesse des lanternes portées par le vent (voir les documents Google earth et sur les calculs de distances et vitesses).
Un lâcher de lanternes n’est pas habituel un soir de semaine. Mais étant donné que l’on est en août, qu’il y a eu une longue période de confinement, il est possible qu’une rencontre familiale festive se soit déroulée un soir de semaine.
La préfecture de Jura ayant notifié qu’entre la période du 24 avril 2020 au 06 octobre 2020, aucun lâcher de lanterne n'était autorisé, le département faisant l'objet d'arrêtés successifs pour sécheresse, si un lâcher de lanternes a été effectué, il l’a été sans autorisation, il n’est donc pas possible de retrouver son origine.
Le GEIPAN classe cette observation en B : méprise très probable avec des lanternes thaïlandaises.