Durant la nuit du 9 au 10 avril 2023, le pilote du vol AFR de Kinshasa vers Paris observe les déplacements de points lumineux de façon assez aléatoire avec variation d'intensité alternant des phases d’immobilité et de « déplacement soudain », à la vitesse pouvant être « celle d'un satellite ». Cette observation démarre à 1h30 (UTC) jusqu'à environ 2h15 (UTC).
Le maximum d'intensité (du niveau de celle de Vénus) est atteint au début de l'observation principalement sur 2 "objets" qui semblent se tourner autour tout en restant dans le même azimut par rapport à l’avion. Puis leur intensité baisse avant leur disparition et réapparition au bout d'une à 2 minutes, suivi de déplacements « non rectilignes » à peu près identiques.
En tout, environ 4 à 5 autres objets se comportent de la même façon, mais avec une intensité lumineuse beaucoup plus faible, semblable à celle des étoiles environnantes.
Plusieurs hypothèses ont été évoquées suite à la description du PAN (voir le compte rendu d'enquête) :
- des manœuvres d’avions militaires intervenant au-dessus de la Méditerranée (près de la Sardaigne ou de la Corse) qui n'ont pu être confirmées.
- l’observation de satellites éclairés par le Soleil.
Pour cette hypothèse, l'analyse précise de la position du PAN par rapport aux étoiles, positionne celui-ci à environ 45° au-dessus de la position du Soleil, situé alors entre 45 et 30° sous l’horizon durant l’ensemble de l’observation. Cela démontre des conditions parfaitement favorables à un nouveau type d’observation de PAN, à savoir une observation de satellites Starlink sur leur orbite opérationnelle, rendus brièvement visibles par la réflexion spéculaire du Soleil sur leur châssis, comme indiqué dans la littérature suivante, et illustré par exemple dans l'article web starlink-satellites-flaring-in-cassiopeia.
Nous avons ensuite pu valider cette hypothèse grâce à la collaboration active du témoin, qui a observé de nouveau le PAN lors d'un autre vol, conformément aux conditions d'observabilité prédites par le GEIPAN.
La consistance du cas est jugée bonne en raison de la présence de plusieurs témoins et d'un témoignage complet et précis. Le témoin, très coopératif durant l'enquête, a pu revoir le PAN au cours d’un autre vol grâce aux conditions d’observabilité prédites par le GEIPAN, permettant ainsi de valider formellement l’hypothèse et de renforcer la consistance du cas. Cette observation a confirmé que les témoins ont été confrontés à des satellites Starlink en orbite opérationnelle, brièvement éclairés par le Soleil (phénomène de "flare" Starlink).
Le cas est classé A, observation de flashs de satellites Starlink en orbite opérationnelle.
Cette observation présente de très grandes similarités avec d’autres cas enquêtés par le GEIPAN et publiés sur le site du GEIPAN.
[AERO AFR] de ABIDJAN (CI.AB) vers PARIS (95) 08.04.2023
[AERO TVF] de AMMAN (JO.AM) vers ORLY (94) 31.01.2023
[AERO TVF] de EREVAN (AM.ER) vers ORLY (94) 13.12.2023
Ces quatre cas constituent la base d'une note technique d’enquête et d'une publication dans la section Actualité.