BOLIDE

Un est un phénomène correspondant à la rentrée dans l’atmosphère d’un « gros » objet (de plus de 100 g, et quelques centimètres à 1 m de diamètre). Cela produit une grosse traînée de lumière capable d’illuminer le paysage pendant plusieurs secondes, avec quelquefois un sifflement, voire un bang semblable au bang supersonique. La couleur des bolides peut varier selon la composition de l'objet. On en retrouve parfois des débris au sol.

CLASSIFICATION DES CAS

La classification d’un cas nécessite l’évaluation, d’une part, de son degré de consistance (C) et, d’autre part, de son degré d’étrangeté (E). Plus un cas est étrange, plus il requiert d’informations consistantes pour être classé. A défaut, il est classé C. Il est important de noter que les cas classés C ne sont absolument pas du même ordre que les cas classés A, B, D1 ou D2. Ils résultent en effet d’enquêtes sur lesquelles le GEIPAN n’a pas pu se prononcer, à la différence des autres. En toute rigueur, les cas C devraient être sortis de l’échelle de classification des A/B/D1/D2 pour être considérés à part. Si nous évaluons la consistance (C) et l’étrangeté (E) sur une échelle de 0 à 1, un cas est classé A/B/D1/D2 si et seulement si C > E.

CONSISTANCE DES CAS

Quantité d’information (I) fiable (F) recueillie sur un témoignage (C = IxF). La quantité d’informations fiables ou "objectivées" qui sont collectées durant l’enquête constitue la consistance du cas dont l'évaluation est un critère majeur dans le travail de classification. Une consistance forte permettra de valider tous les éléments descriptifs du cas et de vérifier toutes les hypothèses envisageables. Exemples : plusieurs témoins indépendants, photos, traces au sol... Une consistance faible laissera un certain nombre d'hypothèses non vérifiées et sans doute non vérifiables. Exemples : témoin unique, pas d’autres éléments que le récit du témoin...

ENQUÊTE

C’est la collecte et l'analyse d’informations réalisées par un ou plusieurs enquêteur(s). L’enquête doit, d'une part, s’attacher à objectiver et fiabiliser les informations disponibles et d'autre part rechercher les données manquantes. Elle peut être réalisée en enquête à distance ou si nécessaire avec un déplacement sur le terrain.

ÉTRANGETÉ

Un cas d’observation peut être perçu comme plus ou moins étrange par un témoin. Le GEIPAN, de part son expérience, évalue un « niveau d’étrangeté » à partir des éléments suivants : proximité du phénomène (plus proche : plus étrange), aspect du déplacement (fixe ou rectiligne : peu étrange ; irrégulier : étrange), détails sur l’objet (point lumineux : peu étrange ; forme inconnue : étrange)… On peut donner une mesure de l’étrangeté par la distance en termes d’informations entre le phénomène observé et l’ensemble des phénomènes aérospatiaux connus. Seul un fort niveau d’étrangeté justifiera une enquête approfondie.

HYPOTHÈSES

Le balayage de toutes les hypothèses imaginables n’est jamais possible et le GEIPAN ne retient que les hypothèses dont certaines des caractéristiques sont en cohérence avec celles décrivant le phénomène. C'est la notion d’hypothèses envisageables.

OBSERVATION

Description, rapportée par un témoin direct, d'un phénomène supposé d'origine aérospatiale et qui n'est pas identifié par l'observateur. Cette description est en général constituée de la narration d'une visuelle accompagnée ou non d'enregistrements (photo, vidéo, traces radar ...) et/ou de traces matérielles sur l'environnement. L' visuelle n'est cependant pas obligatoire et le témoignage peut n'être constituée que d'enregistrements ou de traces matérielles.

OVNI

Acronyme de : Objet Volant Non Identifié

L'acronyme , largement utilisé par le public, désigne un cas de où la présence d'un objet physique, pouvant avoir des caractéristiques de vol, est avérée. En ce sens, les ne correspondent qu'à un sous-ensemble des phénomènes aérospatiaux analysés par le GEIPAN. 

PAN

Les   (Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés) sont regroupés en 4 catégories :

  •  de catégorie A : observation ayant été expliquée sans aucune ambiguïté

  •  de catégorie B : observation pour laquelle l'hypothèse retenue par le GEIPAN est considérée comme très probable

  •  de catégorie C : observation non analysable faute d'informations

  •  de catégorie D : observation inexpliquée malgré les éléments en possession du GEIPAN. La catégorie D recouvre deux sous-catégories :

    • Les  D1 qui correspondent à des phénomènes étranges, mais dits de consistance moyenne, par exemple associés à un témoignage unique, sans enregistrement photo ou vidéo. 

    • Les  D2 qui correspondent à des phénomènes très étranges et de consistance forte : plusieurs témoins indépendants et/ou des enregistrements photo ou vidéo et/ou des traces au sol.