LES 40 ANS DU GEIPAN
Au départ d’une intervention GEIPAN, un ou plusieurs témoins nous confient leur « extraordinaire » d’un jour :
- Et c’est vraiment extraordinaire … Le témoin vient au GEIPAN, car pour lui, ce qu’il a vu est inexpliqué, ça échappe à son entendement. Quelle que soit l’explication qui sera donnée ensuite par le GEIPAN, au moment où le témoin vient, c’est EXTRAORDINAIRE ;
- Ils nous confient leur « extraordinaire », et c’est un acte de confiance, ce n’est pas toujours facile d’en parler… On peut passer pour « dérangé » …Le GEIPAN assure l’anonymat des témoins.
Cette intensité d’un vécu peuple nos témoignages :
- Dans les écrits des témoins, on trouve fréquemment : « je n’ai pas rêvé. », « je vous assure que je ne bois pas », « s’il vous plaît croyez-moi », « Je n’en dors plus »,
- L’émotion est aussi dans la voix au téléphone ou dans les croquis souvent extrêmement précis.
Le témoin veut tout nous donner, il veut mettre toutes les chances de son côté pour avoir une explication.
En 40 ans, le GEIPAN a collecté 8000 témoignages. Le GEIPAN c’est d’abord 40 ans d’émotions dans le ciel.
Dans la grande majorité des cas les témoignages sont expliqués par le GEIPAN puisque c’est son travail.
Ce sont ceux qui résistent, les inexpliqués qui attirent l’attention. Enjeu d’explication pour certains, pour d’autres énigme, mystère ou confirmation de convictions et thèses diverses. La population, les journalistes s’intéressent d’abord à ces cas inexpliqués, c’est sans doute aussi le cas pour vous, lecteurs de ces lignes.
L’étrangeté moderne dans le ciel s’appelle Soucoupe ou OVNI depuis 1947
En juin 1947 aux Etats Unis, Kenneth Arnold à bord de son avion privé, aperçoit une formation de 9 « objets » se déplaçant à la vitesse de jets « comme des disques ricochant sur l’eau ». L’expression, reprise par un journaliste de l’Associated Press est à l’origine de l’invention du terme « Soucoupes Volantes », alors que l’objet décrit a une forme d’aile volante ! Déjà l’impact des médias !
Se sont succédées ensuite aux US, mais aussi dans le reste du monde des observations rivalisant d’étrangeté et fortement médiatisées, dont par exemple le Carrousel de Washington en 1952 (deux nuits où la chasse aérienne poursuit des lueurs et échos radar au-dessus du Capitole), ou en France en 1981, le cas de Trans-en-Provence (une personne voit en bordure de son terrain se poser et redécoller une soucoupe, et trouve des traces au sol).
Mais le ciel, peut être étrange, depuis toujours
Depuis la nuit des temps, les hommes observent le ciel avec passion et de nombreuses observations de phénomènes célestes sont relatées dans les écrits ou peintures les plus anciens qui nous sont parvenus.
Et la science joue son rôle ..Tout l’étrange n’est pas condamné à le rester !
Par exemple, En 1803, Jean-Baptiste Biot se rend à L’Aigle (Orne), où des « pierres sont tombées du ciel » et fait un rapport considéré comme la première preuve de l’origine non terrestre des météorites… Et on sait depuis que beaucoup de descriptions anciennes de lueurs effrayantes, vives et rapides dans le ciel correspondent à des rentrées de météorides. Plus récemment, le mystère de la foudre en boule s’éclaircit, et certaines observations de lueurs fixes ou rapides deviennent explicables.
Le GEIPAN est entouré de partenaires scientifiques, qui apportent leur expertise pour aider le GEIPAN dans ses enquêtes et qui sont aussi intéressés pour leur propre science par des résultats d’enquêtes avec ou sans explication.
Un exemple récent illustratif : Comment un HERCULES C130 peut être pris pour une Soucoupe Volante ?
Pour ce cas CONCHES-EN-OUCHE (27) 23.02.2016, nous avons quatre témoins, trois dans une voiture en mouvement et un quatrième dans une voiture à l’arrêt. Les éléments d’étrangeté perçus par les témoins sont :
- « Comme une soucoupe volante stationnaire émettant un cône de lumière » pour les premiers
- « Un énorme triangle lent » pour le quatrième
Très vite le GEIPAN sait qu’un avion Hercule C130 est passé sur les lieux grâce aux traces radar dont le GEIPAN dispose auprès de la défense (convention avec CNOA). Mais on ne peut pas se contenter de dire aux témoins qu’ils n’ont vu qu’un avion, notre mission est d’expliquer l’étrangeté perçue.
- Pour les témoins dans le véhicule, il se produit une illusion de stationnaire issue d’un «effet de pivot » : le témoin et le phénomène sont tous deux en déplacement et l’axe les rejoignant pivote autour d’un point ou d’une zone fixe que le témoin prend alors pour le point stationnaire du phénomène. L’éclairage est très particulier, ici la pleine Lune n’est pas vue directement, mais se réfléchit sur l’énorme carlingue de l’avion et peu ou pas sur les ailes (dont le caractère plan favorise plus la réflexion spéculaire fugitive que celle diffuse plus permanente) en créant un effet de soucoupe stationnaire. La Lune rasante éclaire aussi la cime des arbres selon un halo lumineux que les témoins interprètent comme le résultat d’un cône de lumière issus de la soucoupe
- Pour le témoin à l’arrêt, il y a non reconnaissance de l’avion, dont la taille et les éclairages sont inhabituels. La perception étrange de déplacement lent résulte d’une erreur de perception : on a tendance à apprécier la vitesse angulaire par le temps que met la queue de l’avion à prendre la place du nez et donc croire que l’A380 vous survole plus lentement que l’A320.
Le GEIPAN en image